La cathédrale Notre-Dame de Paris, joyau de l’art gothique en flammes.






La cathédrale Notre-Dame de Paris, joyau de l’art gothique en flammes.
                                        Ouest-France   -  Proposé par Ali GADARI



La flèche et une grande partie de la toiture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, joyau de l’art gothique et emblème de la capitale française, se sont effondrées ce lundi soir sous l’effet d’un violent incendie, soulevant une vague d’émotion dans le monde entier. Les deux tours qui donnent à la façade son allure singulière et la structure de l’édifice semblaient sauvées en fin de soirée, après des heures d’incertitude. Voici ce que l’on sait.




Un feu qui part des combles, une flèche qui s’effondre et un monument historique qui menace de vaciller : voici ce que l’on sait du violent incendie qui a ravagé ce lundi la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Le feu parti des combles

L’incendie a pris vers 18 h 50. « J’étais pas loin, j’ai vu les fumées. Au départ je pensais que c’était l’Hôtel-Dieu et puis en fait j’ai compris que c’était la cathédrale. Je suis arrivé, les cendres ont commencé à tomber », raconte Olivier De Chalus, le responsable des guides bénévoles de la cathédrale. Le feu est parti des combles, puis s’est propagé extrêmement vite à une grande partie du toit.
Les flammes ont dévoré la charpente, longue de plus de 100 mètres et baptisée… « la forêt » : « En raison du grand nombre de poutres qu’il a fallu utiliser pour la mettre en place, chaque poutre provenant d’un arbre ».
Une enquête a été ouverte pour « destruction involontaire par incendie », a annoncé le parquet de Paris. La piste d’un départ de feu accidentel depuis le chantier en cours sur le toit de la cathédrale « retient l’attention des enquêteurs en l’état des investigations », a précisé une source proche du dossier.

400 pompiers, 18 lances

Quatre cents pompiers avec 18 lances à incendie, certains juchés sur des bras mécaniques à des dizaines de mètres de hauteur : un important dispositif de secours a été rapidement mis en place pour tenter de circonscrire au plus vite le feu.
Utiliser des canadairs sur le bâtiment est par contre inenvisageable : « Le largage d’eau par avion sur ce type d’édifice pourrait en effet entraîner l’effondrement de l’intégralité de la structure », a tweeté la Sécurité civile.
Vers 22 h 50, les « deux tours de Notre-Dame [étaient] sauvées » et sa structure « sauvée et préservée dans sa globalité », mais les opérations devaient continuer toute la nuit, a indiqué le général Jean-Claude Gallet, commandant de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Aux alentours de 4 h du matin et après de heures de lutte contre les flammes, le porte-parole des pompiers de Paris, le lieutenant-colonel Gabriel Plus, a annoncé que le feu était « complètement maîtrisé. Il est partiellement éteint, il reste des foyers résiduels à éteindre ». 

Quels dégâts ?

Vers 19 h 50, la flèche de la Cathédrale, l’un des symboles de Paris avec ses 93 m de hauteur, s’effondre. En quelques heures, une bonne partie du toit de l’édifice semble avoir été réduite en cendres, et l’on ignorait encore vers 23 h l’étendue des dégâts à l’intérieur de la cathédrale.
« Le feu intéresse les deux tiers de la toiture, qui s’est effondrée, ainsi que la flèche. Actuellement la manœuvre vise à préserver l’arrière de la cathédrale, où sont situées les œuvres les plus précieuses », a précisé Jean-Claude Gallet.
La couronne d’épines et la tunique de Saint-Louis ont pu être sauvées des flammes, a indiqué Mgr Patrick Chauvet, le recteur de la cathédrale.

« Des années de travaux »

Restaurer le bâtiment prendra « des années de travaux », a estimé le nouveau président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort.
« Nous la rebâtirons »a affirmé peu avant minuit Emmanuel Macron, ajoutant que « le pire a été évité, même si la bataille n’est pas encore totalement gagnée ».
« Pour répondre à de multiples demandes », la Fondation du patrimoine va lancer mardi une « collecte nationale » pour la reconstruction de Notre-Dame, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
La société d’investissement de la famille Pinault, Artemis, va débloquer 100 millions d’euros pour participer à la reconstruction de Notre-Dame de Paris, a annoncé dans un communiqué son président François-Henri Pinault. « Mon père (François Pinault, N.D.L.R.) et moi-même avons décidé de débloquer dès à présent sur les fonds d’Artemis une somme de 100 millions d’euros pour participer à l’effort qui sera nécessaire à la reconstruction complète de Notre Dame », écrit-il.





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