Un site de production de béton de Nanterre (Hauts-de-Seine) est accusé par des associations de rejeter dans la Seine des eaux chargées de résidus de ciment.






Un site de production de béton de Nanterre (Hauts-de-Seine) est accusé par des associations de rejeter dans la Seine des eaux chargées de résidus de ciment. 
                                      Ouest-France   -   Proposé par Ali GADARI
Une plainte a été déposée contre les responsables de la centrale, gérée par E-DEF, une filiale de Vinci Construction. Le groupe nie avoir eu connaissance de cette situation « regrettable » avant sa découverte par un garde-pêche en mars. Mais reconnaît les faits.
Le géant du BTP Vinci, visé par une plainte déposée par une association de pêche et de protection de la nature, a reconnu ce mercredi 24 avril avoir déversé des eaux chargées de résidus de béton sur les berges de Seine à Nanterre.
Un garde-pêche a repéré l’écoulement le 19 mars, lors d’une promenade de routine, a rapporté l’Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA), confirmant une information d’Europe 1.
Deux associations ont récemment porté plainte contre une centrale à béton située à Nanterre (Hauts-de-Seine), gérée par E-DEF, une filiale de Vinci Construction. L’infrastructure déverserait ses eaux sales, remplies de résidus de béton, dans la Seine. Le grillage du site aurait même été sciemment détérioré afin de faciliter l’évacuation de l’eau. La situation durerait depuis début 2018. Le groupe Vinci a reconnu les faits, qualifiant l’incident d'« exceptionnel ».




Vinci admet sa responsabilité

Résultat : les particules de béton se sont accumulées dans l’eau. À cet endroit, le fleuve n’est profond que de 15 à 30 cm, contre 1,80 m ailleurs.
Dans leur plainte, l’association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPMA 92 & 75 ouest) et la Fédération de Paris pour la pêche et la protection du milieu aquatique accusent les responsables d'« abandon de déchet »« rejet en eau douce de substance nuisible au poisson » et « destruction de frayère ».
Pour ces délits, les gestionnaires de l’usine risquent jusqu’à 75 000 euros d’amende et deux ans d’emprisonnement. Vinci déclare avoir « mis en œuvre les mesures nécessaires pour stopper cet écoulement ».
De son côté, la présidente de région Valérie Pécresse s’est dite « scandalisée » et demande, dans un tweet, que « toute la clarté soit faite » dans cette affaire.


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