Le maire de Pau, ancien ministre et proche d’Emmanuel Macron, a assuré ce dimanche 28 avril que les mesures avancées par le président dans son discours de jeudi était une réponse à de nombreuses critiques apportées ces derniers mois.







Le maire de Pau, ancien ministre et proche d’Emmanuel Macron, a assuré ce dimanche 28 avril que les mesures avancées par le président dans son discours de jeudi était une réponse à de nombreuses critiques apportées ces derniers mois.
                      Ouest-France   -   Proposé par Ali GADARI

Le président du MoDem, François Bayrou, a considéré dimanche que les annonces d’Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse constituaient « une révolution »« pas seulement l’ensemble des mesures, mais la philosophie qui porte ces mesures ».
« Les choses qui ont été apportées par le président de la République, ce sont les choses les plus profondes qu’on pouvait imaginer », a considéré ce proche allié du chef de l’État sur BFMTV, en définissant la « philosophie » de cette « révolution » « le progrès pour tous en demandant le meilleur à chacun ».
« C’est au fond la réponse à toutes les critiques qui ont été apportées, y compris par les Gilets jaunes », a encore fait valoir le patron du MoDem, dont les députés siègent dans la majorité à l’Assemblée.

« Un grand projet national »

« Certains entretenaient le sentiment que, au fond, ce qu’avait choisi Emmanuel Macron, c’était une société individualiste, pour les plus forts, pour les plus riches », a déploré François Bayrou. « Et (Emmanuel Macron) s’est expliqué : ce qui compte, c’est à la fois d’utiliser toute l’énergie que peut apporter la compétition, l’utiliser pour la solidarité la plus concrète, pratique, de terrain, de la vie de tous les jours », a-t-il développé.
« C’est plus qu’un grand projet national. C’est la réponse – si on arrive à la mettre en œuvre – aux grandes inquiétudes de toutes les démocraties occidentales »« c’est un projet de société qui se porte vers ce que nous avons de plus précieux », a encore estimé François Bayrou.

Regrouper les services publics

Le maire de Pau a notamment salué le projet présidentiel de regrouper les services publics dans un lieu unique dans chaque canton : « De quoi se plaignaient les Gilets jaunes et tous ceux qui leur faisaient écho ? Précisément de cela ! », sous-entendu du manque de services publics dans de nombreuses zones du territoire.
« La volonté de relever ce défi-là, c’est sans précédent. Ça répond à toutes ces inquiétudes sourdes dans lesquelles on vit », a encore estimé l’ancien ministre d’Emmanuel Macron.

Un « oui, mais » sur la proportionnelle

François Bayrou, partisan de longue date de la proportionnelle, a également salué l'annonce d'Emmnuel Macron de vouloir introduire en partie ce système aux élections législatives, mais a mis en garde contre une formule qui avantagerait « les majoritaires »
Jeudi, lors de sa conférence de presse, le chef de l'Etat s'est dit favorable à l'introduction d'une dose de 20% de proportionnelle à l'Assemblée. « Les 20 % des sièges, ça dépend comment on les attribue, et il y a deux manières de les attribuer », a expliqué François Bayrou.
« Soit ces 20 % de sièges sont un pot commun dans lequel tout le monde pioche: les vainqueurs, les majoritaires comme les minoritaires, auquel cas ça permet de représenter, mais ça ne change pas tout », a-t-il d'abord exposé, en se montrant défavorable à un tel système dit « additif »

LREM pourrait perdre sa majorité absolue

Il a en revanche appelé à un système « à l'allemande », où « les 20 % de sièges sont là pour corriger les défauts du majoritaire, et à ce moment-là, avec 20% de sièges, vous arrivez à une proportionnelle presque idéale », a-t-il considéré. « Donc toute la partie de la discussion qui va maintenant s'ouvrir, c'est l'attribution des 20 % », a-t-il fait valoir. 
Le système électoral allemand, où la part de proportionnelle est appelée « compensatoire », par opposition aux systèmes « additifs », dote chaque électeur de deux voix : l'une pour élire directement un candidat dans sa circonscription, et l'autre pour un parti. 
Un rapport récent de la fondation Terra Nova (classée au centre gauche) estimait par ailleurs que la dose de proportionnelle « devrait se situer entre 25 % et 50 % des sièges de l'hémicycle pour espérer améliorer la représentativité de l'Assemblée », même si, selon plusieurs simulations, avec l'introduction d'une dose de 20 %, LREM pourrait perdre sa majorité absolue pour une seule majorité relative à la chambre basse. 

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