Les Espagnols ont voté, ce dimanche, pour renouveler leur Parlement.






Les Espagnols ont voté, ce dimanche, pour renouveler leur Parlement. 

                                       Ouest-France   -   Proposé par Ali GADARI
Le parti socialiste PSOE arrive en tête mais, n’obtient a priori pas de majorité claire pour gouverner. L’extrême droite fait une entrée notable.
Les Espagnols ont voté massivement ce dimanche 28 avril aux élections législatives, à l’issue desquelles le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez devrait sortir vainqueur, mais sans majorité absolue. L’extrême droite entre en force au parlement, plus de quarante ans après la dictature de Francisco Franco.
Les chiffres confirment la fragmentation du paysage politique avec cinq partis qui se partagent l’échiquier. Le Parti socialiste (PSOE) et son candidat Pedro Sánchez, Premier ministre sortant, arrivent en tête avec 29 % (123 sièges). Le Parti populaire (PP, conservateur) suit avec 16,7 % (66 isèges), devant la gauche radicale de Podemos (14,3 %, 42 sièges). Les libéraux de Ciudadanos obtiennent 15,8 % (32 sièges) et l’extrême droite Vox 10,2 % (24 sièges). Avec 123 députés contre 85 lors du scrutin de 2016, les socialistes remportent une victoire nette, leur première depuis 2008. 

Une participation en hausse dans tout le pays

La participation à 18 h était en hausse dans tout le pays, à hauteur de 61 %, soit neuf points de plus que lors des dernières élections. En Catalogne, elle a grimpé de près de 18 %, notamment dans les municipalités acquises à l’indépendantisme. Les têtes de liste des deux partis séparatistes sont actuellement en prison, jugées pour l’organisation du référendum d’octobre 2017.
0,2 % en 2016, 10,2 % trois ans plus tard. Vox n’est plus petit ni anecdotique. Le parti d’extrême droite a fait une irruption surprise au Parlement régional andalou en décembre dernier - une première depuis la transition démocratique - et s’étend au niveau national en devenant la cinquième force politique.
Une victoire pour sa tête de file, Santiago Abascal, un ancien du PP qui a quitté le parti en critiquant sa mollesse sur certaines thématiques, dont la question territoriale. Il a d’ailleurs construit sa campagne en opposition aux nationalismes régionaux, surtout catalan. « Nous défendons la Nation, nous défendons le vivre ensemble entre tous les Espagnols », a-t-il glissé dimanche après avoir voté.
Les résultats des législatives en Espagne. | VISACTU

Des alliances post-électorales incertaines

L’étape s’annonce compliquée. Aucun parti ou bloc n’ayant obtenu de majorité, ils vont devoir s’accorder pour investir un nouveau Premier ministre. Le PSOE et Podemos devraient renouveler leur pacte pour gouverner, avec le soutien du Parti nationaliste basque (PNV, droite modérée). Mais cela ne suffirait pas, laissant à Pedro Sánchez la délicate tâche de trouver d’autres appuis pour regagner son fauteuil au palais de la Moncloa.
La grande question porte sur le rôle des indépendantistes catalans qui, comme Podemos et le PNV, l'ont porté au pouvoir en juin en votant la motion de censure contre Mariano Rajoy. Ils ont gagné du terrain en remportant 22 sièges (15 pour Gauche Républicaine de Catalogne (ERC), plus modérée, et 7 pour Ensemble pour la Catalogne de l'ancien président catalan Carles Puigdemont. 
Ils sont indispensables à Pedro Sanchez pour atteindre le seuil de 176 députés mais le chef du gouvernement pourrait préférer se passer de leur appui. Les indépendantistes catalans, qui ont soutenu sa motion de censure avant de le lâcher pour le vote de son projet de budget ? « Ils ne sont pas fiables », a-t-il répété.
Ciudadanos ? Leur leader, Albert Rivera, a bâti sa campagne contre le socialiste et a exclu tout accord avec lui, se voyant plus dans une grande coalition de droite. Un blocage, et donc une répétition d’élections comme en 2016, n’est pas à écarter si les tractations n’aboutissent pas dans les semaines à venir.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Comment Le Creusot, berceau industriel ravagé, a su rebondir,

**Gilets Jaunes** pourquoi le **bleu**Macron entre dans la zone rouge?

Le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, pourrait avoir été tué par l'armée russe?