Le reporter Gaspard Glanz pourra se trouver à Paris le 1er mai et les prochains samedis.
Le reporter Gaspard Glanz pourra se trouver à Paris le 1er mai et les prochains samedis.
Ouest-France/AFP - Proposé par Ali GADARI
Interpellé et placé en garde à vue le 20 avril lors d’une manifestation des Gilets jaunes, le journaliste indépendant Gaspard Glanz avait été interdit de paraître à Paris le 1er mai et les samedis. La justice a levé lundi 29 avril son contrôle judiciaire.
Le reporter Gaspard Glanz pourra se trouver à Paris le 1er mai et les prochains samedis. Son contrôle judiciaire lui interdisant d’être dans la capitale ces jours-là a été levé par le tribunal de Paris.
Gaspard Glanz avait été interpellé le 20 avril, lors de l’acte 23 des Gilets jaunes, après avoir fait un doigt d’honneur aux forces de l’ordre.
Devant être jugé le 18 octobre pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique », il avait été placé sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention la semaine passée.
Absence de motivations du contrôle judiciaire
Le tribunal a reconnu l'irrégularité de l'ordonnance de placement sous contrôle judiciaire, en raison de l'absence de motivations, comme le réclamaient les avocats de Gaspard Glanz, Me Raphaël Kempf et Ainoha Pascual.
"C'est une excellente nouvelle. Le tribunal a dit et a rappelé que le JLD devait motiver un placement sous contrôle judiciaire. Depuis une semaine, nous ne savions pas les raisons qui avaient conduit le juge des libertés et de la détention à placer Gaspard Glanz sous contrôle judiciaire, a réagi Me Kempf.
1er Mai à Paris
« Le tribunal correctionnel vient rappeler un principe du droit qui est que tout citoyen qui fait l'objet d'une mesure de justice doit pouvoir en comprendre les raisons », a-t-il ajouté.
Après la décision, le reporter indépendant de 32 ans a annoncé qu'il serait présent le 1er Mai à Paris pour couvrir les manifestations.
Au cours de l'audience, Me Pascual a également fait valoir que le contrôle judiciaire prononcé symbolisait « la mise à mort économique » de Gaspard Glanz.
« Ce n'est pas à un juge de décider pour un journaliste quel sujet il peut couvrir », a-t-elle ajouté.
Reconnaissant que l'ordonnance contestée ne présentait « pas toute la motivation que l'on serait en droit d'attendre », le procureur avait toutefois affirmé que le contrôle judiciaire se justifiait par le besoin d'éviter la réitération de l'infraction.
Il avait invité le tribunal à préciser les motivations de l'ordonnance du juge des libertés et de la détention.
Raphaël Kempf a ironisé sur l'invocation du risque de renouvellement des faits: « S'il faut l'empêcher de commettre un nouvel outrage, pourquoi seulement à Paris et le samedi ? ». « Allons au bout de la logique: il faut l'empêcher d'approcher de tout uniforme bleu, sur tout le territoire », s'est-il moqué.
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